ELWATAN-ALHABIB
jeudi 29 octobre 2009
 

Les USA, Empire de la barbarie - Le secret de Guantánamo

Vous pensez être informé sur ce qui s’est passé à Guantánamo et vous vous étonnez que le président Obama n’arrive pas à fermer ce centre de torture. Vous avez tort. Vous ignorez la véritable finalité de ce dispositif et ce qui le rend indispensable à l’administration actuelle.
Attention : si vous souhaitez continuer à penser que nous avons des valeurs communes avec les États-Unis et que nous devons être alliés avec eux, abstenez-vous de lire cet article.

par Thierry Meyssan


Jeudi 29 Octobre 2009


Détenu sortant d’une séance de conditionnement à Guantánamo.
Détenu sortant d’une séance de conditionnement à Guantánamo.
Chacun se souvient de ces photographies de tortures qui circulaient sur Internet. Elles étaient présentées comme les trophées de guerre de quelques GI’s. Néanmoins, les grands médias, ne pouvant en vérifier l’authenticité, n’osaient pas les reproduire. En 2004, la chaîne CBS y consacra un reportage. Ce fut le signal d’un grand mouvement de dénonciation des mauvais traitements infligés aux Irakiens. La prison d’Abu Ghraib montrait que la prétendue guerre contre la dictature de Saddam Hussein était en réalité une guerre d’occupation comme les autres, avec le même cortège de crimes. Sans surprise, Washington assura qu’il s’agissait d’exactions perpétrées à l’insu du commandement par quelques individus non-représentatifs, qualifiés de « pommes pourries ». Quelques soldats furent arrêtés et jugés pour l’exemple. Le dossier était clos jusqu’aux prochaines révélations.
Simultanément, la CIA et le Pentagone préparaient l’opinion publique aux États-Unis et dans les États alliés à changer de valeurs morales. L’Agence avait nommé un agent de liaison avec Hollywood, le colonel Chase Brandon (un cousin de Tommy Lee Jones) et engagé de célèbres écrivains (comme Tom Clancy) et scénaristes pour écrire de nouveaux films et séries télévisées. Le but : stigmatiser la culture musulmane et banaliser la torture dans la lutte contre le terrorisme.
À titre d’exemple, les aventures de l’agent Jack Bauer, dans la série 24H, ont été abondamment subventionnées par l’Agence pour que chaque saison repousse un peu plus loin les limites de l’acceptable. Dans les premiers épisodes, le héros intimide des suspects pour leur extorquer des renseignements. Dans les épisodes suivants, tous les personnages se soupçonnent les uns les autres, et se torturent à leur tour, avec de moins en moins d’états d’âme et de plus en plus de certitude du devoir à accomplir. Dans l’imaginaire collectif, des siècles d’humanisme furent balayés et une nouvelle barbarie s’imposa. Le chroniqueur du Washington Post, Charles Krauthammer (par ailleurs médecin psychiatre) pouvait présenter l’usage de la torture comme « un impératif moral » (sic) en ces temps troublés de guerre contre le terrorisme.
Vint la confirmation par l’enquête du sénateur suisse Dick Marty au Conseil de l’Europe que la CIA avait enlevé des milliers de personnes dans le monde, dont des dizaines, voire des centaines sur le territoire de l’Union européenne. Puis ce fut l’avalanche de témoignages sur les crimes perpétrés dans les prisons de Guantánamo (Caraïbes) et de Baghram (Afghanistan). Parfaitement conditionnée, l’opinion publique des États membres de l’OTAN accepta l’explication qu’on lui donna et qui cadrait si bien avec les intrigues romanesques dont elle était abreuvée : pour sauver des vies d’innocents, Washington avait recours à des pratiques clandestines ; on enlevait des suspects et on les faisait parler par des méthodes que la morale réprouve mais que l’efficacité commande.
C’est à partir de cette narration simpliste que le candidat Barack Obama s’est dressé contre l’administration Bush sortante. Il a érigé l’interdiction de la torture et la fermeture des prisons secrètes en mesures phares de son mandat. Dès son élection, durant la période de transition, il s’est entouré de juristes de très haut niveau qu’il a chargé d’élaborer une stratégie pour clore ce sinistre épisode. Une fois installé à la Maison-Blanche, il a consacré ses premiers décrets présidentiels à la mise en œuvre de ses engagements en la matière. Cet empressement a conquis l’opinion publique internationale, a suscité une immense sympathie pour le nouveau président et a rénové l’image des États-Unis dans le monde.
Seulement voilà : un an après l’élection de Barack Obama, si quelques centaines de cas individuels ont été réglés, rien n’a changé sur le fond. Guantánamo est là et ne sera pas fermé dans l’immédiat. Les associations de défense des droits de l’homme sont formelles : les violences contre les détenus ont empiré.
Interrogé à ce sujet, le vice-président Joe Biden a déclaré que plus il avançait dans ce dossier, plus il découvrait des aspects qu’il ignorait jusque là. Puis, énigmatique, il a mis en garde la presse, assurant qu’il ne fallait pas ouvrir la boîte de Pandore.
De son côté, Greg Craig, le conseiller juridique de la Maison-Blanche, a souhaité présenter sa démission, non qu’il considère avoir failli à sa mission de fermer le centre, mais parce qu’il estime désormais qu’on lui a confié une tache impossible.
Pourquoi donc le président des États-Unis ne parvient-il pas à se faire obéir ? Si l’on a déjà tout dit sur les exactions de l’ère Bush, pourquoi évoquer une boîte de Pandore et que craindre ?
C’est qu’en réalité, le système est plus vaste. Il ne se limite pas à quelques enlèvements et à une prison. Surtout, sa finalité est radicalement différente de ce que la CIA et le Pentagone ont fait croire.
Avant de commencer notre descente aux enfers, il convient de lever une confusion.
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Le secrétaire à la défense Donald Rumsfeld a participé aux réunions du Groupe des Six chargé de choisir les tortures mises en œuvres par les forces US. Ici, il visite la prison d’Abu Graib (Irak).

Contre-insurrection

Ce qui a été fait par l’Army à Abu Ghraib, du moins au début, n’avait rien à voir avec ce qui est expérimenté par la Navy à Guantánamo et dans ses autres prisons secrètes. Il s’agissait simplement de ce que font toutes les armées du monde lorsqu’elles se transforment en police et affrontent une population hostile. Elles la dominent en la terrorisant. En l’occurrence, les Forces de la Coalition ont reproduit les crimes commis lors de la Bataille d’Alger par des Français contre des Algériens qu’ils appelaient encore leurs « compatriotes ». Le Pentagone a rappelé le général français à la retraite Paul Aussaresses, spécialiste de la « contre-insurrection », pour qu’il briefe les officiers supérieurs.
Durant sa longue carrière, Aussaresses a accompagné les États-Unis partout où ils ont livré des « guerres de basse intensité », principalement en Asie du Sud-Est et en Amérique latine.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis installent deux centres de formation à ces techniques, la Political Warfare Cadres Academy (Taiwan) et la School of Americas (Panama). Des cours de torture y furent dispensés aux responsables de la répression dans les dictatures asiatiques et latino-américaines. Dans les années 60-70, ce dispositif fut coordonné au sein de la World Anti-Communist League, où siégeaient les chefs d’État concernés [1]. Cette politique prit une ampleur considérable lors des opérations Phoenix au Vietnam (neutralisation de 80 000 individus soupçonnés d’appartenir au Viet Cong) [2]et Condor en Amérique latine (neutralisation des opposants politiques à l’échelle du continent) [3]. Le schéma articulant des opérations de nettoyage de zones insurgées à des escadrons de la mort a été appliqué à l’identique en Irak, notamment lors de l’opération Iron Hammer [4].
La seule nouveauté est la distribution aux GI’s d’un classique de la littérature coloniale, The Arab Mind, de l’anthropologue Raphael Patai, avec une préface du colonel Norvell B. De Atkine, patron de la John F. Kennedy Special Warfare School, nouvelle dénomination de la sinistre School of Americas depuis qu’elle a été déménagée à Fort Bragg (Caroline du Nord) [5]. Ce livre, qui présente sur un ton savant des préjugés stupides sur les « arabes » en général, comprend un célèbre chapitre sur les tabous sexuels qui a inspiré les mises en scène d’Abou Ghraib.
Les tortures commises en Irak ne sont pas des cas isolés, comme l’a feint l’administration Bush, mais s’intègrent dans une stratégie de contre-insurrection. Le seul moyen d’y mettre fin, ce n’est pas de les condamner moralement, c’est de résoudre la situation politique. Or Barack Obama repousse toujours à plus tard le retrait des forces étrangères d’Irak.
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Auteur à succès, inventeur de la psychologie positive, professeur à l’université de Pennsylvanie et ancien président de l’American Psychological Association, Martin Seligman a supervisé les tortures expérimentées sur les prisonniers à Guantanamo.

Les expériences du professeur Biderman

C’est dans une toute autre perspective qu’un psychiatre de l’Armée de l’air, le professeur Albert D. Biderman, étudia pour la Rand Corporation le conditionnement des prisonniers de guerre US en Corée du Nord.
Bien avant Mao et le communisme, les Chinois avaient mis au point des méthodes raffinées pour briser la volonté d’un détenu et lui inculquer des aveux. Il les avaient utilisées durant la guerre de Corée et avaient obtenu quelques résultats : des prisonniers de guerre US avouant avec conviction devant la presse des crimes qu’ils n’avaient peut-être pas commis. Biderman présenta ses premières observations lors d’une audition au Sénat, le 19 juin 1956, puis à l’Académie de médecine de New York, l’année suivante (Voir documents téléchargeables ci-dessous). Il distingua cinq stades par lequel passent les « sujets ».
- 1. Tout d’abord le prisonnier refuse de coopérer et se mure dans le silence.
- 2. Par un mélange de brutalités et de gentillesse, on peut le faire passer à un second stade où il va être conduit à se défendre de ce dont on l’accuse.
- 3. Puis, le prisonnier commence à coopérer. Il continue à clamer son innocence, mais il cherche à satisfaire ses interrogateurs en reconnaissant qu’il a peut être commis une faute sans le vouloir, par accident ou par inadvertance.
- 4. Lorsqu’il traverse la quatrième phase, le prisonnier est complètement dévalorisé à ses propres yeux. Il persiste à nier ce dont on l’accuse, mais il confesse sa nature criminelle.
- 5. À la fin du processus, le prisonnier admet être l’auteur des faits qu’on lui reproche. Il invente même des détails supplémentaires pour s’accuser et réclame son châtiment.
Biderman examine également toutes les techniques utilisées par les tortionnaires chinois pour manipuler les prisonniers : isolation, monopolisation de la perception sensorielle, fatigue, menaces, gratifications, démonstrations de puissance des geôliers, dégradation des conditions de vie, contrainte. La violence physique est secondaire, la violence psychologique est totale et permanente.
Les travaux de Biderman sur le « lavage de cerveau » ont acquis une dimension mythique. Les militaires US ont craint que leurs hommes puissent être retournés par l’ennemi, conditionnés pour dire n’importe quoi et peut être pour faire n’importe quoi. Ils ont donc conçu un programme d’entrainement de leurs pilotes de chasse de sorte que ceux-ci deviennent réfractaires à cette forme de torture et ne puissent être retournés par l’ennemi s’ils étaient faits prisonniers. Cette formation est nommée SERE, acronyme de Survivre, s’Évader, Résister, s’Échapper (Survival, Evasion, Resistance, Escape). Si initialement le cours était donné à la School of Americas, il a été étendu aujourd’hui à d’autres catégories de personnel militaire et est dispensé sur plusieurs bases. En outre des formations de cette nature ont été instituées dans chaque armée membre de l’OTAN.
Ce que l’administration Bush a décidé, après l’invasion de l’Afghanistan, c’est d’utiliser ces techniques pour inculquer des aveux à des prisonniers qui justifieraient ainsi, a posteriori, l’implication de l’Afghanistan dans les attaques du 11-Septembre et validerait la version officielle des attentats.
De nouvelles installations ont été construites sur la base navale de Guantánamo et des expériences y ont été menées. La théorie d’Albert Biderman a été complétée par un psychologue civil, le professeur Martin Seligman. C’est une personnalité très en vue qui a été notamment président de l’American Psychological Association.
Seligman a montré une limite de la théorie des réflexes conditionnés d’Ivan Pavlov. On place un chien dans une cage dont le sol est divisé en deux parties. On électrifie aléatoirement un côté ou l’autre du sol. L’animal saute d’un endroit à l’autre pour se protéger — jusque là, rien de surprenant—. Puis, on accélère les choses et parfois on électrifie toute la cage. L’animal se rend compte qu’il ne peut pas s’échapper et que ses efforts sont vains. Bientôt, il renonce, s’allonge sur le sol et entre dans un état second qui lui permet de supporter passivement la souffrance. On ouvre alors la cage. Surprise : l’animal ne fuit pas. Dans l’état psychique où il s’est placé, il n’est plus en mesure de s’opposer. Il reste allongé à endurer la douleur.
La Navy a constitué une équipe médicale de choc. Elle a notamment fait venir à Guantánamo le professeur Seligman. Ce praticien est une star, connue pour ses travaux sur la dépression nerveuse. Ses ouvrages sur l’optimisme et la confiance en soi sont des best-sellers mondiaux.
C’est lui qui a supervisé des expériences sur cobayes humains. Certains prisonniers, soumis à de terribles tortures, finissent spontanément par se placer dans cet état psychique qui leur permet de supporter la douleur, mais les prive de toute capacité de résistance.
En les manipulant ainsi, on les amène rapidement au stade 3 du processus de Biderman.
S’appuyant toujours sur les travaux de Biderman, les tortionnaires états-uniens, guidés par le professeur Seligman, ont expérimenté et amélioré chaque technique coercitive.
Pour ce faire, un protocole scientifique a été élaboré qui se base sur la mesure des fluctuations hormonales. Un laboratoire médical a été installé à Guantánamo. Des prélèvement de salive et de sang sont opérés à intervalles réguliers sur les cobayes pour évaluer leurs réactions.
Les tortionnaires ont sophistiqué leurs crimes. Par exemple, dans le programme SERE, on monopolisait la perception sensorielle en empêchant le prisonnier de dormir avec une musique stressante. Ils ont obtenu des résultats bien supérieurs en diffusant des cris de bébés inconsolables durant des journées d’affilée. Ou encore, on manifestait la toute puissance des geôliers par des passages à tabac. À Guantánamo, ils ont créé l’Immediate Reaction Force. Il s’agit d’un groupe chargé de punir les prisonniers. Lorsque cette unité entre en action, ses membres sont revêtus de cuirasses de protection à la Robocop. Ils extraient le prisonnier de sa cage et le placent dans une pièce dont les murs ont été capitonnés et tapissés de contreplaqué. Ils projettent le cobaye contre les murs, comme pour le fracasser, mais le contreplaqué amortit partiellement les chocs de sorte qu’il soit hébété, mais que ses os ne soient pas brisés.
Le progrès principal a été réalisé pour le supplice de la baignoire. Jadis la Sainte Inquisition plongeait la tête d’un prisonnier dans une baignoire et l’en retirait juste avant qu’il ne meure noyé. La sensation de mort imminente provoque l’angoisse maximale. Mais le procédé était primitif et les accidents fréquents. Désormais le prisonnier n’est plus plongé dans une baignoire pleine, mais attaché allongé dans une baignoire vide. On le noie en lui versant de l’eau sur la tête avec la possibilité d’arrêter instantanément. Les accidents sont plus rares. Chaque séance a été codifiée pour déterminer les limites du supportable. Des assistants mesurent la quantité d’eau utilisée, le moment et la durée de la suffocation. Lorsque celle-ci intervient, ils récupèrent les vomissures, les pèsent et les analysent pour évaluer l’énergie dépensée et l’épuisement qui s’ensuit.
Ainsi que le résumait le directeur adjoint de la CIA devant une Commission parlementaire : « Cela n’a rien à voir avec ce que faisait l’Inquisition, à part l’eau » (sic).
Les expériences des médecins états-uniens n’ont pas été conduites en secret comme celles du docteur Josef Mengele à Auschwitz, mais sous le contrôle direct et exclusif de la Maison-Blanche.
Tout a été rapporté à un groupe décisionnaire composé de six personnes : Dick Cheney, Condoleezza Rice, Donald Rumsfeld, Colin Powell, John Ashcroft et George Tenet, qui a témoigné avoir participé à une douzaine de ces réunions de travail.
Le résultat de ces expériences est néanmoins décevant. Rares sont les cobayes qui se sont avérés réceptifs. Il a été possible de leur inculquer des aveux, mais leur état est resté instable et il n’a pas été possible de les produire en public face à des contradicteurs.
Le cas le plus connu est celui du pseudo-Khalil Sheikh Mohammed. Il s’agit d’un individu arrêté au Pakistan et accusé d’être un islamiste koweïtien, bien qu’il ne s’agisse manifestement pas de la même personne. Après avoir été longuement torturé et avoir notamment été soumis 183 fois au supplice de la baignoire durant le seul mois de mars 2003, l’individu a reconnu être Khalil Sheikh Mohammed et s’est accusé d’avoir organisé 31 attentats différents aux quatre coins du monde, de celui au WTC de New York en 1993, en passant par la destruction à la bombe d’une boîte de nuit à Bali et la décapitation du journaliste Daniel Pearl jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001. Le pseudo-Sheikh Mohammed a maintenu ses confessions devant une commission militaire, mais il n’a pas été possible aux avocats et juges militaires de le questionner en public, tant on craignait que, hors de sa cage, il ne revienne sur ses aveux.
Pour masquer les activités secrètes des médecins de Guantánamo, la Navy a organisé des voyages de presse à l’attention de journalistes complaisants. Ainsi, l’essayiste français Bernard Henry Lévy a-t-il volontiers joué le témoin de moralité en visitant ce qu’on a bien voulu lui montrer. Dans son livre American Vertigo, il assure que cette prison ne diffère pas des autres pénitenciers états-uniens et que les témoignages de sévices qu’on y pratiquerait [« ont été plutôt gonflés » (sic) [6]
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Une des prisons off shore de l’US NAvy. Ici l’USS Ashland. La cale à fond plat a été aménagée pour recevoir des cages de prisonniers sur plusieurs niveaux.

Les prisons off shore de la Navy

En définitive, l’administration Bush a estimé que fort peu d’individus étaient conditionnables au point de croire avoir commis les attentats du 11-Septembre. Elle en a conclu qu’il fallait tester un très grand nombre de prisonniers pour sélectionner les plus réceptifs.
Compte tenu de la polémique qui s’est développée autour de Guantánamo et afin d’être sûr de ne pas être poursuivable en justice, la Navy a créé d’autres prisons secrètes et les a placées hors de toute juridiction, dans les eaux internationales.
17 bateaux à fond plat, du type de ceux utilisés pour les débarquements de troupes, ont été aménagés en prisons flottantes avec des cages comme à Guantánamo. Trois ont été identifiés par l’association britannique Reprieve. Il s’agit de l’USS Ashland, l’USS Bataan et l’USS Peleliu.
Si l’on additionne la totalité des personnes qui ont été faites prisonnières en zone de conflit ou enlevées n’importe où dans le monde et transférées dans cet ensemble de prisons au cours des huit dernières années, ce sont au total 80 000 personnes qui auraient transité dans le système, dont moins d’un millier auraient été poussées vers les stades ultimes du processus de Biderman.
Dès lors le problème de l’administration Obama se résume ainsi : il ne sera pas possible de fermer Guantánamo sans révéler ce qui y a été fait. Et il ne sera pas possible de reconnaître ce qui y a été fait, sans admettre que tous les aveux recueillis sont faux et ont été délibérément inculqués sous la torture, avec les conséquences politiques que cela implique.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, douze procès furent jugés par le tribunal militaire de Nüremberg. L’un fut consacré à 23 médecins nazis. 7 furent acquittés, 9 furent condamnés à des peines de prison et 7 furent condamnés à mort. Depuis, un Code éthique régit la médecine au plan international. Il interdit précisément ce que les médecins états-uniens ont fait à Guantánamo et dans les autres prisons secrètes.
 
jeudi 22 octobre 2009
 

Ghaza : l’ébranlement des dernières certitudes par Amara Khaldi dans le quotdien d’oran

Dès qu’il s’agit d’Israël, le seul Etat au monde au-dessus des lois humaines, toute une faune d’intellectuels scandaleusement sectaires tombe en transe. Une hystérie collective s’empare des plateaux de tv des médias occidentaux d’où transparaissent, au moindre prétexte, les relents les plus abjects du racisme anti-Arabe et antimusulman.

Sous les oripeaux de philosophes et autres penseurs, les marionnettes assignées au dénigrement systématique et aux analyses tendancieuses sont aiguillonnées pour débiter les aberrations les plus invraisemblables afin d’inhiber toute volonté de jugement critique. L’objectif est de diaboliser au maximum l’adversaire et relativiser à leur plus simple expression les actions criminelles de leur mentor. Les laboratoires spécialisés dans la distorsion de l’information turbinent à plein rendement dans les campagnes de marketing pour peaufiner jusqu’à la persuasion l’image idyllique de l’enfant gâté qu’est Israël.

Ils arrivent curieusement à faire avaler n’importe quelle couleuvre à une opinion publique conditionnée à être très réceptive à leur seule version des faits, même si cela va à l’encontre de ses propres valeurs.

A les entendre, on a tout de suite envie de vomir, à les voir se contorsionner pour travestir la réalité, c’est carrément la nausée. Les niveaux atteints par le cynisme et la lâcheté du monde dit démocratique apparaissent dans toutes leurs abjections.

Rien n’est laissé au hasard ; ils ont, pour cela, bien assimilé les instructions de la feuille de route à laquelle ils ont été conditionnés : le Hamas tire des roquettes depuis huit ans contre le sud d’Israël. Israël a trop supporté et patienté. Le Hamas a rompu unilatéralement la trêve. Le Hamas est au service de l’Iran qui est en train de fabriquer une bombe atomique pour détruire toutes les démocraties. Israël fait juste de la légitime défense avec des frappes chirurgicales pour protéger sa population de gentils colons occupés à réaliser leur oeuvre civilisatrice. Les militants du Hamas sont des intégristes islamistes sanguinaires qui veulent trucider l’humanité.

La même litanie répétée à profusion par tous les moyens de communication et en tous lieux finit par émousser les capacités de discernement et conduit vers l’adoption subséquente d’un raisonnement surréaliste, tel : les Palestiniens n’ont aucune raison de se plaindre du sort qui leur est fait. Israël n’est pas contre eux et fait tout pour leur bonheur. Les militants du Hamas méritent d’être emprisonnés ou tués sans autre forme de procès pour débarrasser le monde de cette graine dangereuse parce qu’Israël les a déclarés terroristes. Les mosquées, les écoles, les maisons, les édifices publics, les rues, les commerces de Ghaza et même les locaux de l’Unrwa peuvent être des repères de terroristes jusqu’à preuve du contraire et sont de ce fait considérés comme des endroits hostiles, donc ennemis qu’il faut bombarder et détruire sans tarder.

Les nouveaux barbares ont testé sur des enfants et des femmes toutes les armes de dernières générations au vu et au su de l’humanité toute entière. Jusque-là, il n’y a que la bombe atomique qui n’a pas encore été larguée sur Ghaza à cause de la proximité.

Tout en applaudissant ces massacres à ciel ouvert, les USA ont décidé d’accorder encore plus d’assistance à Israël en grand danger à cause des pétards archaïques de Hamas. Se demander après ces crimes sans limites, pourquoi le reste de l’humanité ne les porte pas dans le coeur relève d’un odieux machiavélisme.

Le déluge de feu et d’acier que toute une armée déverse pendant vingt-deux jours consécutifs avec les engins de mort les plus sophistiqués, sur une population désarmée et confinée dans un mouchoir de poche étranglé de toutes parts, est présenté comme une légitime défense. Les victimes civiles sont classées dans les dommages collatéraux. Tant pis pour elles, elles n’avaient pas à avoir comme voisins ou comme cousins des terroristes ! Le malheur c’est que cette logique absurde à la limite de la démence trouve encore des adeptes pour la gober et la justifier.

Ainsi, près de sept mille victimes entre morts et blessés dont une majorité d’enfants et une région complètement dévastée et sinistrée ; 1,5 million de sans-abri n’arrivent pas à arracher la moindre compassion aux dirigeants d’un monde devenu autiste, alors qu’il n’a jamais ignoré les véritables causes du conflit, ni ses origines et encore moins ses conséquences futures sur la paix dans le monde.

Rien n’émeut ses consciences malades ni les corps d’enfants déchiquetés, ni les souffrances de tout un peuple. Il espèrent tant laver la déculottée de 2006 au Sud Liban et ne comprennent pas pourquoi les Ghazaouis, soumis à cet enfer qu’aucune autre ville au monde n’aurait supporté aussi longtemps, résistent encore et ne lèvent pas le drapeau blanc pour leur permettre de brandir le glaive d’un honneur irrémédiablement perdu, parce qu’il a été toujours factice.

La bataille de Ghaza avec la résistance héroïque de ses habitants, la lâcheté depuis longtemps avérée de Tsahal et la forfaiture des puissances occidentales, est entrée, et avec quel panache, dans la légende.

Stalingrad, Varsovie et même le mythique Alamo, jusque-là référence dans la bravoure des hommes, ont perdu de leur éclat à côté de la bataille de Ghaza ; les deux belligérants avaient au moins la chance d’être à armes égales à cette époque.

Que de figurants et de mise en scène théâtrales autour de quelques vitres brisées par la chute d’un pétard, alors qu’on indiffère totalement la destruction systématique de villes entières et les corps d’enfants calcinés par le phosphore généreusement déversé par les héros tant adulés du monde occidental.

Pendant que les Palestiniens continuent de retirer des décombres leurs morts pour les enterrer, les dirigeants des pays occidentaux sablent le champagne de la glorieuse victoire de Tsahal contre les lanceurs de pierres. Alors qu’on les attendait pour des objectifs plus nobles, ils ne sont finalement réunis que pour décider de l’installation de systèmes ultra perfectionnés de surveillance de la frontière entre Ghaza et… l’Egypte, pour étrangler encore davantage les Ghazaouis.

Aucun d’eux n’a eu le courage et encore moins l’honnêteté de rappeler, ne serait-ce que par souci d’objectivité, l’occupation honteuse des territoires, le refus arrogant de l’application des décisions de la communauté internationale et le sort inhumain réservé aux Palestiniens à cause du blocus et des exactions quotidiennes.

Par contre, chacun essayera de décrocher l’insigne honneur de réaffirmer son allégeance en mettant gracieusement le maximum de moyens à la disposition d’Israël pour étrangler davantage les Palestiniens.

Malgré le déséquilibre des forces et la différence dans l’armement où il n’y a rien à comparer entre les moyens colossaux et ultramodernes dont dispose Israël et l’équipement rudimentaire du Hamas, et les conditions d’un théâtre d’opération qui n’offre aucune base arrière pour assurer la logistique, la résistance des combattants de Hamas n’a pas défailli au grand dam d’Israël et de ses amis.

Elle a plutôt gagné l’estime, le respect et l’admiration de tous les hommes libres. De quelques milliers avant la guerre, les Hamassistes ont certainement dépassé le milliard !

Demander à la population par des tracs de se grouper dans des endroits protégés par les conventions internationales de l’Un et ensuite les bombarder ne peut être que l’oeuvre de psychopathes dangereux. Ces corps de bébés déchiquetés par les bombes auraient pu être les corps de vos propres enfants, si vous étiez là-bas. Ces gens sont capables de tout et ils l’ont démontré plusieurs fois. On ne comprend pas pourquoi l’opinion reste quand même tétanisée devant ces comportements criminels et cyniques. En face de toutes ses horreurs et contre toute logique, vous donnez l’impression que c’est Israël qui va être envahi par des hordes massées à ses frontières et que c’est lui qui a le plus besoin de l’aide et de la solidarité de l’humanité.

Quelques roquettes lancées par des gens qu’on a délibérément poussé au désespoir, et qui risquent au plus de soulever un peu de poussière dans le désert du Néguev, sont présentées comme une provocation planétaire impardonnable. Le drame vécu quotidiennement par les Palestiniens est considéré tout juste comme une fâcheuse tare incurable qu’on doit prendre en patience. L’ampleur de leur tragédie avec ses morts, ses blessés, ses destructions et les souffrances des millions de personnes à travers une soixantaine d’années apparaît ainsi comme une fatalité immuable comparée aux réactions incendiaires soulevées par le lancement d’une roquette antédiluvienne.

Lorsqu’Israël, dans des proportions monstrueuses, écrase sous les bombes déversées par la haute technologie US quelques milliers de personnes désarmées dont des femmes et des enfants et détruit toute l’infrastructure, c’est de la légitime défense et ces corps d’enfants réduits en charpie importent peu ; mais lorsque les Palestiniens lancent un pétard sans effet la plupart du temps, c’est le branle-bas de combat pour condamner ces terroristes ! La surenchère dans la dénonciation n’a plus de limite ! Cette mauvaise foi et cet aveuglement vont aller jusqu’où ?

Cette fois, la déstabilisation de ses soutiens traditionnels, par les signes évidents d’une reprise de conscience qui lève dans leurs propres sociétés devant les horreurs commises par leur avorton et la résistance héroïque des Ghazaouis, a sérieusement rabaissé le caquet de ce beau monde construit sur la barbarie et le bluff. Il fallait tout de suite mettre un terme à une aventure qui commence à tourner au désastre après l’épuisement peu glorieux de tout l’arsenal des armes infernales pour venir à bout de la résistance.

Sentant le vent tourner et sérieusement affolé par le destin funeste qui attendait ses soldats si jamais ils s’aventuraient loin de leurs tourelles blindées, Israël décrète de lui-même la tréve. Il n’a même pas attendu comme d’habitude que ses supporters arrangent pour lui une sortie honorable pour lui éviter la noyade. Il y avait urgence à sortir de cette funeste impasse dans laquelle il s’était fourvoyé, d’autant plus que ses inconditionnels supporters ont été affreusement contrariés par ses méthodes et leur impact préjudiciable sur l’opinion publique qui commence à comprendre la véritable nature de cet Etat sanguinaire, et de l’holocauste auquel se livre Tsahal sans la moindre retenue.

A moins d’être un indécrottable chauvin d’Israël, n’importe quel être humain sensé vous dira qu’à l’inverse du Hamas qui est sorti grandi politiquement, Israël et ses amis ont fini cette fois par récolter les produits de leur aveuglement : une réprobation universelle et une dénudation du visage hideux du sionisme qu’aucun maquillage ne peut désormais cacher. Au contraire, le sionisme vient de fertiliser le terreau du terrorisme qui ne demandait pas tant. Les Musulmans, en général et les Arabes en particulier, sont présentement bien édifiés sur le peu de considération que les Occidentaux accordent aux valeurs humaines qu’ils nous ont serinées jusqu’à satiété. Grâce à ses sacrifices, Hamas est entré de plein pied dans le Panthéon des combattants de légende et a acquis avec panache le meilleur des trophées : la considération, le respect et la sympathie universelle.

La résistance des Palestiniens de Ghaza est saluée par tous les peuples révulsés par la sauvagerie d’Israël. Les qualifier dorénavant de terroristes relève tout simplement de la cécité et de l’obstination à nager à contre-courant.

Cet énième génocide a rapproché d’avantage Israël du cratère d’un volcan, entraînant dans son sillage, ses fidèles serviteurs mais, malheureusement, aussi d’autres innocentes victimes.

Toute personne éprise de justice ne peut rester cependant insensible aux positions sereines et courageuses de personnalités respectables à l’image de : Roland Dumas, Renato Martino, André Nouschi et d’autres encore de par le monde. Leur contribution suffit pour permettre à l’espoir de survivre à la bêtise humaine, et de lancer d’autres passerelles de mutuelle compréhension entre les deux rives.

 
jeudi 15 octobre 2009
 
Le rapport Goldstone est une pièce à conviction gênante pour les États-Unis et les membres de l’OTAN



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Mondialisation.ca, Le 13 octobre 2009





La question palestinienne est-elle sans appel exclue de l’hémicycle onusien ?

Cette instance n’est-elle rien d’autre qu’un lieu de confrontation entre certains pays arabes et occidentaux ou tout juste un espace où se manifestent tous les exutoires.

Essai de réponse avec Jules Dufour… Le Courrier d’Algérie : Le Conseil de sécurité de l’ONU a accepté mercredi d’avancer au 14 octobre sa réunion mensuelle sur la situation au Proche- Orient afin d’évoquer le rapport Goldstone sur la guerre dans la Bande de Ghaza.

De son côté l’administration américaine estime que « la focalisation des Palestiniens sur le rapport Goldstone n’est pas constructive et risque de nuire au processus de paix », face à ces éléments contradictoires que faut-il penser ?

Jules Dufour : Le rapport Goldstone qui a été rendu public le 15 septembre dernier a été salué comme étant le produit d’un examen et d’une réflexion approfondie des événements qui ont entouré les bombardements aériens et l’invasion terrestre perpétrés par l’armée israélienne au cours de l’opération «Plomb durci» déployée entre le 27 décembre 2008 et le 17 janvier 2009 ainsi que les actions d’attaque ou de riposte du Hamas sur le territoire d’Israël.
Le rapport accuse, notamment, «Israël d’avoir fait un usage disproportionné de la force et violé le droit humanitaire international lors de son offensive dans la bande de Ghaza l’hiver dernier.

«Des actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l’humanité ont été commis par les forces armées israéliennes ».

Pour une rare fois dans l’histoire nous recevons un rapport concernant un conflit armé dont la crédibilité ne peut être questionnée étant donné la notoriété internationale et l’expérience solide du président de la commission d’enquête et de ses membres.

Les premières réactions d’Israël se sont manifestées par un rejet absolu du rapport le qualifiant de partial et de mensonger.

Déjà les condamnations exprimées par nombre d’organismes de protection des droits humains, à travers le monde, avaient amené l’État hébreu à récuser les accusations de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité adressées à son endroit.

Comme dans le passé, Israël se réfugiait encore une fois derrière ses droits à l’autodéfense se considérant assiégé et agressé par les groupes armés palestiniens.

Selon Info Sud Tribune des droits humains, l’ambassadeur israélien a disqualifié un « rapport politique » qui représenterait un « danger pour les démocraties en lutte contre le terrorisme».
(http://www.humanrightsgeneva.info/Washington-torpille-le-rapport,66830)

Quelle lecture faites-vous de cette collusion du silence en Occident?

Très peu d’attention a été porté au rapport en Occident et, en particulier, en Amérique.

Tout a été orchestré de manière à minimiser sa portée, les médias se montrant avares de commentaires sur les suites qui devront normalement lui être données par les instances internationales de justice.

Selon Info Sud Tribune des droits humains « les Européens, divisés, se sont montrés particulièrement discrets.

Au nom de l’UE, la Suède a souligné le sérieux du rapport tout en prenant ses distances avec ses recommandations ».

Il y a lieu de nous interroger sur cette complicité du silence concernant les recommandations de ce rapport.

Pourquoi ne pas lui avoir donné toute l’importance qu’il revêt non seulement en ce qui regarde l’enquête elle-même qui l’a précédée mais aussi en ce qui a trait à sa grande pertinence dans le contexte des processus de rétablissement des institutions et du procès des responsables de massacres ou de tueries commis à l’intérieur des conflits armés?

Il n’y aucun doute que ce rapport prépare fort bien le scénario qui devrait être bâti pour inculper les responsables des guerres livrées par les armées occidentales en Afghanistan et en Irak ou des actions qu’ils n’ont cessé de poser ainsi que le support logistique qu’ils ont apporté dans la préparation des autres conflits armés de longue durée comme c’est le cas du conflit israélo-palestinien et de nombreux conflits armés sur le continent africain.

Le rapport Goldstone se présente comme une pièce à conviction gênante pour les États-Unis et les membres de l’OTAN, un plaidoyer contre l’impunité qui a prévalu jusqu’à maintenant pour les tenants des actions guerrières qui ont été conduites au cours des dernières décennies.

L’application des recommandations de ce rapport permettrait de faire un premier pas vers l’abolition de la guerre, ce qui va à l’encontre de la logique impérialiste qui anime les puissances occidentales.

C’est pourquoi, tout sera déployé pour en neutraliser les effets potentiels sur le droit international.

C’est la raison pour laquelle Washington a qualifié le rapport d’«erroné».

Selon Info Sud Tribune des droits humains, en effet, «Le secrétaire d’État adjoint pour les droits de l’Homme des États-Unis, Michael Posner, a reconnu que Richard Goldstone était une « personnalité distinguée », mais en précisant aussitôt que son rapport était « profondément erroné ».

Il a expliqué que les États-Unis refusaient de « mettre sur le même plan moral un État démocratique comme Israël qui a le droit de se défendre et le Hamas, qui a répondu au retrait d’Israël de Ghaza en terrorisant les civils dans le sud d’Israël ».

Seule concession, Michael Posner demande un consensus au sein du Conseil pour voter une résolution incitant Israéliens et Palestiniens à mener des « enquêtes crédibles » (http://www.humanrights- geneva.info/Washington-torpille-le-rapport,6683).

Cette proposition venait, à toute fin pratique, d’enterrer le rapport et invitait les intervenants à l’oublier.

Dans quelle mesure le report de l’examen du rapport Goldstone peut-il compromettre les suites qui pourraient lui être données ?

Le 6 octobre dernier, le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a décidé de reporter de six mois l’examen du rapport Goldstone.

Ce rapport a provoqué une grande indignation, non seulement en Palestine, mais aussi dans les organismes de défense et protection des droits humains.

Selon Human Right Watch, « Le chef du gouvernement du Hamas à Ghaza, Ismaïl Haniyeh, cherchant à exploiter ce qui apparaît comme une bévue de son adversaire politique, a accusé Mahmoud Abbas d’avoir personnellement commandité le report.

“Cette décision absurde et criminelle place un immense obstacle sur le chemin de l’unité palestinienne”, a averti Haniyeh.

“Ce dernier scandale n’aurait jamais dû avoir lieu et les responsables de ce genre de corruption politique doivent être démis de leurs fonctions”, estime quant à lui Khaled al-Haroub, éditorialiste du quotidien palestinien indépendant Al-Ayyam» (http://www.francepalestine.org/article12851.html ).

D’autres analyses indiquent que le report de l’examen du rapport par le Conseil des Droits de l’Homme onusien a été encouragé et facilité par l’Autorité palestinienne dans le contexte d’une entente avec Israël et Washington.

Selon Khaled Amayreh, «la seule réelle interprétation de la décision de l’AP de reporter le vote du rapport que l’on puisse faire est que le régime de Ramallah a tout simplement voulu apaiser Israël et l’administration Obama, sans tenir compte des effets et conséquences désastreux sur la cause palestinienne, en particulier sur les victimes oubliées des crimes de guerre israéliens dans la Bande de Ghaza».

Sous la pression exercée par l’ensemble de la population Palestinienne et les organisations de défense des droits humains l’AP, dans un revirement inattendu, s’est rangée dans les derniers jours, du côté de ceux qui proposent un examen immédiat du rapport dans le cadre d’une session extraordinaire du Conseil des droits de l’Homme.

Un représentant palestinien s’est déclaré convaincu de pouvoir rassembler le soutien de 16 des 47 États membres du Conseil, nécessaire pour la convocation d’une telle session (Les Palestiniens pressés de faire adopter le rapport Goldstone).

On peut donc espérer que le rapport sera examiné au plus haut niveau et que ses recommandations recevront l’attention nécessaire avant leur présentation au Conseil de sécurité de l’ONU le 14 octobre prochain dans le cadre d’un débat général sur la situation au Proche-Orient.

Peut-on établir une relation de cause à effet entre les faits que vous venez d’énumérer et l’agenda d’Israël ?

Le Premier ministre d’Israël, Benyamin Netanyahu présentait en juin dernier les conditions préconisées par l’État hébreu pour la création d’un État palestinien, conditions toutes considérées comme plus ou moins acceptables par les Palestiniens ou impossibles à réaliser à court ou moyen terme.

Ces conditions préalables du domaine de l’impossible se doivent d’être vues comme faisant partie d’une stratégie pour gagner du temps et ainsi assurer une poursuite et une expansion d’Israël sur les territoires occupés en dépit des «pressions» exercées par Washington pour freiner ce processus.

Il importe de rappeler à notre mémoire ces conditions puisque l’application des recommandations du rapport Goldstone pourraient en fragiliser les fondements en ternissant fortement l’image internationale d’Israël et le placer dans une position l’obligeant à faire des concessions.

Il importe donc pour lui que l’application des recommandations du rapport Goldstone soit reportée sine die: que les Palestiniens reconnaissent qu’Israël est un État juif, une condition qui ne peut être acceptée par les Palestiniens, puisqu’un million d’Arabes vivent en Israël ; que cet État soit «démilitarisé», c’est à dire ne dispose d’aucune armée ; qu’aucun réfugié palestinien n’ait droit au retour ; que Jérusalem soit la capitale unie d’Israël ; que le Fatah reprenne Ghaza au Hamas ; que la colonisation «naturelle» continue.

Je conclurai en précisant que le rejet du rapport Goldstone ne peut être interprété que comme étant le résultat de l’intervention des forces impérialistes qui définissent l’ordre et la conduite du monde selon les règles qui favorisent leurs intérêts et leur hégémonie.

Ce rejet ou sa mise en veilleuse démontre que les dispositions du droit international en matière de justice sont extrêmement difficiles à appliquer quand les plus puissants se retrouvent sur le banc des accusés.

Même si le processus enclenché pour donner suite aux recommandations du rapport se poursuit, il est à craindre qu’une série d’obstacles pourraient être posés qui viendront le ralentir ou même le neutraliser.

Cette fois-ci, il faudra plus que de bonnes intentions de la part de l’ONU.

Il faudra de sa part une grande détermination supportée par une campagne d’envergure mondiale.


Propos recueillis par Meriem Abdou, Le Courrier d'Algérie :
http://www.lecourrier-dalgerie.com/papiers/lacapitale.html#2, le 12 octobre 2009.


Jules Dufour
: Ph.D., est président de l’Association canadienne pour les Nations unies (ACNU) /Section Saguenay-Lac-Saint-Jean, professeur émérite à l’Université du Québec à Chicoutimi, membre du cercle universel des Ambassadeurs de la Paix, membre chevalier de l’Ordre national du Québec.

 
mercredi 14 octobre 2009
 
Monde Arabe

L’Algérie Refuse D’acheter Des Equipements Militaires Français Contenant Des Composants Israéliens

Certains fabricants d’équipements militaires français couvrent leur coopération avec l’industrie militaire sioniste en refusant de garantir un « not made in Israël » pour leurs composants.



L’Algérie Refuse D’acheter Des Equipements Militaires Français Contenant Des Composants Israéliens

Selon la presse algérienne, l’armée de l’air vient d’annuler un important contrat d’achat d’armements avec la France parce que les fabricants n’ont pu garantir que les équipements ne contenaient pas de composants fabriqués en Israël.

En fait les fabricants français ont refusé d’apporter la garantie que les équipements militaires n’avaient aucun composant israélien.

Le journal el-Khabar a cité comme source un haut responsable algérien qui a dit que le contrat ne serait pas validé car les fournisseurs français ont refusé d’accepter la demande algérienne que les systèmes d’armement en question ne comprennent pas de composants fabriqués en dehors de France.

« Nous avons voulu que cette clause soit respectée afin d’empêcher la possibilité que des produits israéliens face partie de ces systèmes d’armement militaire » a dit ce haut responsable au journal.

Les négociations pour ce contrat de vente d’armes ont duré pratiquement une année mais l’Algérie est restée ferme sur ses positions : pas de composants israéliens.

Le Ministère de la Défense algérien a posé les mêmes conditions lors d’un contrat d’achat de navires de guerre à la Grande Bretagne et d’hélicoptères à l’Italie. Avec cette dernière, l’Algérie a également signé un contrat d’achat de navires de guerre équipés de missiles anti sous marins pour un montant de 4 milliards d’euros.

Pour tous ces contrats, les fabricants ont du fournir au Ministère de la Défense algérien une liste détaillée des composants, l’endroit où ils ont été produits et qui peut fournir les services de maintenance pendant 5 ans à compter de la date d’achat.

«Nous ne voulons pas dépendre de fabricants israéliens»
a affirmé cette source.

Actuellement, l’Algérie est le troisième pays arabe ayant les dépenses militaires les plus importantes pour l’achat d’équipements. Elle a dépensé environ 2.4 milliards en 2008 pour moderniser les équipements de son armée.

Israël est actuellement le cinquième plus gros pays exportateur d’armes au monde. Le 1er exportateur d’armes reste les US avec des ventes correspondant à 52.3% du marché mondial d’armements, suivi de la Grande Bretagne avec 13.7%, de la Russie 8.2%, de la France avec 7.7% et d’Israël avec 5%.

Israël, qui compte 7.4 millions d’habitants, est le premier marchand de canon par tête d’habitant.

C’est ce que les Israéliens appellent être « une lumière au sein des Nations ».

La position algérienne, un exemple à suivre donc – un boycott qui ne dit pas son nom sur les produits de l’industrie militaire israélienne et tous les fabricants qui les incluent dans leurs équipements dont certains fabricants français– un bon moyen de limiter les exportations en armements d’Israël et ses capacités de nuisance en Palestine.
 
jeudi 8 octobre 2009
 
Crimes de guerre israéliens à Gaza
Des mères horrifiées par la naissance d’enfants difformes suite à l’usage par Israël d’armes prohibées



L’annonce par le Ministère de la Santé sous autorité du gouvernement élu du Hamas a jeté l’effroi ces jours-ci à Gaza. En effet, dix mois après la guerre lancée contre sa population par le gouvernement israélien – guerre appelée cyniquement « Plomb durci » par les stratèges militaires de Tel Aviv - des Palestiniennes vivant dans des zones lourdement frappées par les bombardements accouchent de bébés monstrueux.

A l’hôpital Shifa on nous a parlé d’une demi-douzaine de nouveaux nés victimes de graves malformations : organes incomplets, malformations du cerveau, visages défigurés.

Les médecins et les scientifiques qui cherchent à en déterminer la cause pensent qu’il y a là un lien direct avec les armes au phosphore, DIME, ou armes à l’uranium appauvri, utilisées par l’armée israélienne dans des zones très habitées où des cas de malformation sont apparus, comme Al-Zayton, Al-Zahra, Ezzbet Abed Rabbo, et Wadi Gaza.

L’État Major israélien a-t-il choisi délibérément de contaminer ces zones densément peuplées pour expérimenter in vivo, les effets de ces armes sur les populations qui y sont exposées ?

Une douzaine de métaux extrêmement toxiques ont été détectés et sont actuellement toujours à l’étude ; des chercheurs italiens et français ont fait des prélèvements et les examinent pour établir si ces armes sont à l’origine de maladies nouvelles et des malformations des bébés.

Ces bébés nés malformés s’ajoutent à tous ceux qui, depuis longtemps déjà, meurent peu après leur naissance ou survivent avec de graves séquelles parce que leur mère a été sous alimentée pendant sa grossesse en raison du siège imposé à Gaza [1].

Où sont les journalistes d’investigation ? Leur silence quand il s’agit de porter à la connaissance du monde -de manière détailée- les actes de barbarie de l’armée israélienne, et les énormes souffrances qu’ils génèrent, n’est-il pas troublant ?

Ce qui est sûr, c’est que la désinformation bat à nouveau son plein et que les tambours de la guerre roulent à nouveau contre la principale cible actuelle des dirigeants israéliens : l’Iran.

Comme l’écrivait le Dr. Oren Ben Dor au lendemain de la guerre israélienne contre Gaza, « Israël a besoin d’un cycle permanent de violence. Aussi longtemps que ce cycle est provoqué par une oppression quotidienne, les Israéliens arrivent à maintenir ce havre où ils peuvent s’unir derrière leur incapacité à regarder leur mentalité d’apartheid. » [2]

Ainsi Israël, coupable de tant de crimes et de n’avoir jamais appliqué aucune des résolutions de l’ONU, incrimine les voisins qu’il veut anéantir, les uns après les autres.

Hier le Liban, puis l’Irak, puis le Liban, puis Gaza, demain l’Iran ? Tout cela avec la complicité des gouvernements occidentaux qui rechignent maintenant à apporter leur appui au rapport Goldstone [3] accusant Israël de crimes de guerre à Gaza, rapport qui devrait conduire à traduire enfin cet État en justice devant la Cour pénale internationale.

Silvia Cattori



[1] Voir : « Gaza meurt dans l’indifférence, au su et au vu du monde », par Silvia Cattori, silviacattori.net, 3 juin 2008.

[2] Voir : « Israël : le suicide par l’autodéfense », par Oren Ben Dor, 1er janvier 2009.

Voir également : « Les racines profondes de la terreur exercée par l’État juif », par Silvia Cattori, Réseau Voltaire, 19 janvier 2009.

[3] Voir : « Pourquoi le rapport Goldstone est important », par Richard Falk, info-palestine.net, 26 septembre 2009.

 
mercredi 7 octobre 2009
 
La mosquée al-Aqsa en danger

mercredi 7 octobre 2009 , par farida


Les sionistes sévissent encore en toute impunité et pas un mot des médias !!!


Descriptif/Commentaire LBS : Au-delà de la haine que porte le sionisme israélien à l’Islam, celui-ci a bien compris, pour mettre le feu au Moyen-Orient et en Europe, qu’il fallait toucher à l’un des 3 lieux symboliques de L’Islam (Mosquée sainte de l’Islam)... La survie du sionisme dépend du KO (guerre de civilisation) que les sionistes ont intérêt à mettre en place, tout en restant en retrait, pour espérer en tirer profit... Les sionistes israéliens ont bien compris aussi que les dirigeant occidentaux vont être mis en cause par le monde musulman et cela dans leur propre pays, tel que Nicolas Sarkozy, dont certains pro-sionistes, de son gouvernement, seront montrés du doigt et rendus responsables d’avoir non seulement une politique pro-israélienne décomplexée, anti-palestinienne et mais également d’avoir laissé, permis et aidé, en toute impunité, à la destruction du troisième lieu saint de l’Islam... cela s’appelle la politique de la terre brûlée (la fin justifiant tous les moyens)... Et demain, tous les médias confondus sionistes diront au monde : « Regardez donc ces fanatiques, prêts à mourir et à rentrer en guerre contre le monde occidental », tout en occultant les faits et en justifiant la destruction de la mosquée Al-Aqsa... Les sionistes cherchent et poussent les plus tolérants à se radicaliser... Si cela devait arriver, ce ne sera plus la même histoire que la guerre (pillage) du pétrole, ATTENTION !... (LBS)

La mosquée al-Aqsa en danger

Les assassins sionistes, civils et militaires, lancent en ce moment même une attaque contre la mosquée al-Aqsa. Ils veulent s’emparer d’une partie, comme ils ont fait avec la mosquée al-Ibrahimi, dans la ville d’al-Khalil. Des fidèles y ont passé la nuit pour la protéger. Les criminels ont lancé une attaque et empêchent les Palestiniens de la ville et d’ailleurs (Umm al Fahem, Nazareth, Naqab) d’y arriver. La population d’al-Quds essaie de s’avancer vers la mosquée. La population de Cisjordanie se prépare à se révolter. Ne la laissons pas seule, isolée, face à ces barbares colonialistes représentant la haine, la destruction et la barbarie bestiale.

Soutenons, par tous les moyens disponibles, al-Aqsa et le peuple palestinien qui défend les lieux saints, qui défend et protège, pour nous, pour notre honneur et notre dignité, pour notre relève, la mosquée al-Aqsa et la ville d’al-Quds.

C’est de l’honneur de l’humanité toute entière qu’il s’agit. Si les barbares s’emparent de la mosquée al-Aqsa, c’est un affront de plus à toutes les valeurs morales, toutes les valeurs humaines, de justice, de droit, de respect de l’autre. Ne les laissez pas faire ! Opposez-vous à la barbarie sioniste criminelle....

Diffusons l’information, le plus largement possible, expliquant la vérité, pour ceux qui ne veulent pas ou n’ont pas encore compris ! Exigeons des autorités religieuses, musulmanes, chrétiennes et juives, de s’opposer à ces criminels qui souillent les lieux saints ; exigeons des autorités politiques des gestes clairs pour la défense des droits des musulmans et des chrétiens palestiniens en Palestine occupée, et dans al-Aqsa.

La mosquée al-Aqsa est entièrement musulmane ! La ville d’al-Quds est entièrement arabe !! Nul partage avec les sionistes criminels !

SOUTENEZ AL-AQSA !! MOBILISEZ-VOUS POUR AL-AQSA !!

نشرة الأقصى الإلكترونية :: مهم وجديد ::

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